Au Brésil la religion candomblé (mélange d’influences spirituelles africaines) célèbre Yemanja, déesse de la mer, que certains appellent Mami Wata en Afrique. En Colombie, la champeta, un style musical proche de la rumba congolaise.
Dans la chronique d’aujourd’hui on part sur les traces de l’Afrique. Parce qu’avec l’esclavage la culture africaine est présente dans différentes parties du monde à travers des domaines comme la religion ou la musique. C’est particulièrement le cas en Amérique du sud. On commence notre voyage au Brésil.
BRÉSIL : LE CANDOMBLÉ, RELIGION ISSUE D’AFRIQUE
Alors on le sait le Brésil c’est une mosaique ethnique. Mais il y a une ville qui évoque le cœur de l’Afrique c’est Salvador de Bahia au Nord du pays.
C’est par là que sont arrivés la plupart des esclaves venus d’Afrique. Ils étaient issus de plusieurs ethnies du continent (yoruba, bantou, fon ou ewé) donc au fil du temps ils ont développé une religion qui mélangeait plusieurs influences spirituelles du continent: le candomblé.
Le problème c’est que les esclavagistes leur interdisait de pratiquer cette religion d’abord parce que ça créait de la solidarité entre les esclaves et parce que c‘était vu comme de la sorcellerie.
Du coup pour contourner l’interdiction et pouvoir continuer de prier, les esclaves ont donné des noms et une apparence catholique à ces divinités africaines.
Concrètement le candomblé est une religion monothéiste, on prie un seul Dieu. Mais il y a aussi des divinités tout comme les saints dans la religion catholique, mais qui sont appellés les Orishas.
Un Orisha est particulièrement important : il s’agit de Yemanja, la déesse de la mer. Certains l’appellent Mami Wata en Afrique, ou elle prend les traits d’une sirène, mi-femme mi-poisson. Au Brésil lors de sa fête, le 2 février ses 3 millions d’adeptes lui font des offrandes : fleurs, bijoux, parfums, miroirs, tout ce qui plait à une femme en général.
COLOMBIE : PALENQUE, UN VILLAGE AFRICAIN
Je vous emmène maintenant en Colombie à la découverte d’un petit village d’irréductibles africains : il s’agit de Palenque de San Basilio.
C’est un village qui a été créé en 1603 par des esclaves en fuite venus du Congo, du Sénégal ou du Nigeria. Ils ont vécu plusieurs siècles en pleine forêt amazonienne complètement coupés du monde, ce qui leur a permis de conserver leur héritage africain. Et plusieurs siècles plus tard leurs descendants n’ont pas oublié leurs origines.
Depuis 2008 la ville est inscrite par l’UNESCO au patrimoine immatériel de l’humanité. Ce qui permet aux Palenqueros, les habitants de la ville de bénéficier de programmes de préservation pour leur gastronomie, leur langue et leur musique.
COLOMBIE : LA CHAMPETA, MUSIQUE INSPIRÉE DE LA RUMBA CONGOLAISE
En dehors de ce village de Palenque, la Colombie en général est assez influencée par la culture africaine. Plus de 10% de la population est composée de descendants d’Afrique.
Cette population a joué un rôle important pour la culture du pays. Notamment la musique.
à travers un style musical : la champeta. C’est une musique directement inspirée de la rumba congolaise.
Commentaires récents