Premier ministre. Le député-maire LR du Havre, juppéiste de la première heure, a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron. Porte-parole d’Alain Juppé pendant la primaire de la droite, il a intégré l’équipe de François Fillon après la défaite du maire de Bordeaux, pour finalement se mettre en retrait après la mise en examen du candidat. A en croire les chroniques qu’il écrivait pour Libé pendant la campagne, cette nomination n’était pas vraiment une évidence il y a quelques mois seulement (on a compilé tout ça ici).
La composition du gouvernement sera annoncée «mardi en fin de journée». En attendant, une vingtaine d’élus LR et UDI, dont des juppéistes et lemairistes, ont jugé que leurs familles politiques «doivent répondre à la main tendue» par Emmanuel Macron. Cette nomination «représente un acte politique de portée considérable» et «la droite et le centre doivent prendre la mesure de la transformation politique qui s’opère sous leurs yeux», plaident ces élus, dont Benoist Apparu, Thierry Solère, Fabienne Keller, mais aussi Gérald Darmanin ou Christian Estrosi, dans un communiqué commun.
Le moins qu’on puisse dire est qu’ils ne suivent pas tout à fait la ligne du parti qui a expliqué «regretter» la décision d’Edouard Philippe. «Il ne s’agit en aucun cas d’une coalition gouvernementale mais bien d’une décision individuelle. Nous la regrettons», a affirmé Bernard Accoyer, secrétaire général des Républicains.
FN. Le Front national a investi un candidat en face de Nicolas Dupont-Aignan dans sa circonscription de l’Essonne. Conclue à l’approche du second tour de la présidentielle, l’alliance entre Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan avait été saluée par le Front national comme un événement historique. Les deux partis avaient d’abord envisagé des désistements réciproques dans quelques dizaines de circonscriptions.
FN bis. Marine Le Pen reprend la présidence du FN, après un «congé» éphémère et marketing, annoncé pendant l’entre-deux-tours. Soucieuse de se placer «au-dessus des partis» et de détacher son image de celle du FN le temps de la campagne, elle avait d’abord passé le relais à Jean-François Jalkh. Cet historique du parti avait été rapidement accusé de négationnisme sur la base d’un entretien accordé à une chercheuse et remplacé par Steeve Briois, le maire d’Hénin-Beaumont.
Nice. Christian Estrosi (LR) a été réélu lundi maire de Nice, une semaine après avoir annoncé sa démission surprise de la présidence de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur pour reprendre sa place à la tête de sa ville, où sa famille politique traverse de fortes turbulences.
Justice. Le dossier des 800 «Chibanis», cheminots marocains ou d’origine marocaine qui accusent la SNCF de discrimination dans leur carrière, est examiné par la cour d’appel de Paris jusqu’à mardi. Une affaire dossier dans laquelle la SNCF joue gros financièrement.
Cyberattaques. La vague de cyberattaques qui sévit dans le monde depuis vendredi a fait «d’autres» victimes en France que Renault (sans connaître lesquelles), et il faut s’attendre à des «répliques régulières» dans les prochains jours, a prévenu lundi le patron de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’informations (Anssi), sans citer les autres cibles.
Corée du Nord. Pyongyang s’est félicité du tir d’un nouveau type de missile qui semble avoir une portée sans précédent, affirmant qu’il pouvait transporter une «puissante tête nucléaire». De leur côté, Washington et Tokyo ont demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU qui pourrait avoir lieu mardi.
Syrie. Des raids menés par la coalition internationale conduite par Washington aujourd’hui contre la ville de Boukamal, fief syrien du groupe Etat islamique près de la frontière irakienne, ont tué au moins 23 civils, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
Rencontre. Le chef de l’Etat turc est en visite pour deux jours à Washington, chez son homologue américain. Avec, au cœur de leur rencontre, la nécessité de converger sur la crise syrienne.
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